VAGIN et VULVE

Le vagin et la vulve sont les organes de la copulation.

VAGIN

I - ANATOMIE DESCRIPTIVE :

Le vagin est un canal aplati en ventro-caudal.
Il est souple, élastique et contractile.
Il s'étend du col de l'utérus jusqu'à la vulve.
Il est oblique en caudal et ventral.
Il est long d'environ 8 à 10 cm.
Sa compliance, très importante, maximale lors de l'accouchement, diminue après la ménopause

• Son extrémité craniale (ou fornix du vagin) est insérée sur le col utérin selon une ligne oblique en caudal et ventral.
Cette insertion détermine autour de la partie intra-vaginale du col utérin des culs-de-sac, ventral, dorsal et latéraux.
Le cul-de-sac ventral est à peine marqué alors que le cul-de-sac dorsal est très profond.
• L'extrémité inférieure du vagin forme l'orifice vaginal qui contribue à la formation du vestibule vulvaire. Cet orifice est fermé incomplètement chez la femme vierge par une membrane muqueuse perforée : l'hymen. Lors du premier rapport sexuel, l'hymen se déchire entraînant une légère hémorragie et laissant persister des résidus : les caroncules hyménéaux.

* Deux faces, ventrale et dorsale, au contact l'une de l'autre. La face ventrale présente au niveau de l'orifice vaginal une saillie plus ou moins nette : la carina urétrale.

Sa surface interne :

• Présence sur chaque paroi ventrale et dorsale, d'une saillie longitudinale médiane, les colonnes du vagin. La colonne ventrale, et elle seule, se divise en 2 branches, à hauteur du col de la vessie, pour délimiter un triangle, appelé triangle vaginal (de Pawlick) et qui correspondrait à la zone la plus érogène du vagin.

• Est parcouru par des plis transversaux nommés rides vaginales

II - RAPPORTS :

En ventral
* et cranial : le trigone vésical par l'intermédiaire du septum vésico-vaginal
* et caudal : l'urètre (rapport très étroit qui explique la possibilité de fistule uro-génitale chirurgicale ou par envahissement tumoral).

En dorsal

* et cranial : le cap du rectum par l'intermédiaire du cul-de-sac recto-génital de Douglas
* et caudal : le canal anal par l'intermédiaire du noyaux fibreux central du périnée (centre tendineux du périnée)

En latéral

* et cranial : le paramètre
* et caudal : le paravagin (ou paracervix)

VASCULARISATION :

1) Artères :

* la vaginale longue, collatérale du tronc ventral de l'artère iliaque interne ou hypogastrique
* Les vésico-vaginales, collatérales de l'artère utérine dans sa portion sous-ligamentaire et avant d'avoir croisé l'uretère
* La cervico-vaginale, collatérale de l'artère utérine dans sa portion sous-ligamentaire et après d'avoir croisé l'uretère

2) Veines : satellites des artères, rejoignent la veine iliaque interne.

3) Lymphatiques : ils gagnent les noeuds iliaques internes et externes ainsi que les noeuds inguinaux.

4) Nerfs : Plexus hypogastrique.

VULVE

Elle s'étend devant et sous le pubis, surmontée par le mont du pubis. Elle est oblique en caudal et dorsal. La vulve se présente comme une saillie ovoïde avec une fente médiane, la fente vulvaire qui sépare les grandes lèvres. En écartant les grandes lèvres, on découvre 2 nouveaux replis, les petites lèvres qui délimitent le vestibule.

Si vous souhaitez voir un schéma aggrandi de la vulve,

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1) Le mont du pubis (anciennement appellé mont de Vénus)

C'est un relief triangulaire, à sommet inférieur, situé devant la symphyse pubienne, recouvert de poils et constitué par un amas cellulo-adipeux plus ou moins prononcé.

2) Les grandes lèvres

Ce sont 2 replis cutanés qui limitent la fente vulvaire. Elles mesurent, en moyenne 8 cm de long et 1,5 cm de large.

Sa face externe, comme la peau scrotale est plissée, de couleur foncé et pileuse. Elle est séparée de la face interne des cuisses par le sillon génito-fémoral
Sa face interne est lisse, rosée et glabre. Elle est séparée des petites lèvres par le sillon interlabial.
Les 2 extrémités ventrales des grandes lèvres se réunissent pour former la commissure ventrale qui se perd dans le mont du pubis.
Les 2 extrémités dorsales forment la commissure dorsale qui présente une légère dépression, la fossette du vestibule du vagin (ou fourchette vulvaire).

3) Les petites lèvres : elles sont rosées, lisses et dépourvues de poils.

La face externe est séparée de grandes lèvres par le sillon interlabial
La face interne des 2 petites lèvres délimitent le vestibule
Leurs extrémités ventrales et crâniales se dédoublent en 2 replis,
* 1 repli ventral qui passe au-dessus du clitoris pour former le prépuce ou capuchon clitoridien
* 1 repli dorsal qui se fixe au-dessous du clitoris pour former le frein du clitoris.

Leurs extrémités dorsales et caudales se réunissent pour former le frein vulvaire

4) Le vestibule

C'est la dépression délimitée par les faces internes des petites lèvres et le clitoris.
De bas en haut, on rencontre :

L'orifice vaginal fermé chez la femme vierge par l'hymen. L'hymen est séparé des petites lèvres par le sillon vestibulaire. Dans ce sillon, on trouve à 5 heures et à 7 heures, l'orifice des glandes vestibulaires majeures.

• le méat urétral situé au-dessus de la carina urétrale du vagin. De par et d'autre du méat s'ouvre l'orifice des glandes para-urétrales.

Le clitoris, organe érectile de la femme, correspond aux corps caverneux du pénis de l'homme. Il est donc l'objet d'érection.
En moyenne, il mesure 2,5 cm de long sur 6 mm de diamètre.
Il est formé d'un corps terminé par une extrémité conique et mousse, le gland du clitoris.

Les bulbes vestibulaires, analogues au corps spongieux chez l'homme et qui se sont dédoublés par l'interposition du vagin qu’ils entourent en partie.
Ils sont situés dans la profondeur des petites lèvres, depuis le clitoris en avant et en haut jusqu’aux orifices des glandes vestibulaires majeures, en arrière et en bas.
Ils sont fixés au bassin par des muscles qui se prolongent dans les petites lèvres, en particulier, les muscles bulbo-spongieux. Ceci explique la possibilité, rare chez l'Homme, de pénis captivus.

5) Les glandes vulvaires : elles contribuent toutes à la lubrification de la vulve. Elles comprennent :

Les glandes vestibulaires mineures situées à la surface des formations labiales
Les glandes para-urétrales de part et d'autre du méat urétral
Les glandes vestibulaires majeures (de Bartholin) :
parfois l'objet d'infections très douloureuses connues sous le nom de Bartholinite.